Dans le monde, selon l'UNAIDS (United Nations on HIV/AIDS), le nombre de personnes infectées par le VIH est estimé à environ 39 millions en 2005, la majorité vivant dans les pays en voie de développement. (3)

En 2007, 2,8 millions de personnes sont décédées à cause du virus du SIDA et 4,1 millions de personnes ont été nouvellement infectées par ce virus. (3)

Dans les pays en voie de développement, 6,8 millions de personnes infectées par le virus ont besoin d'être traitées et seulement 24% d'entre elles ont accès au traitement anti-rétroviral, contre 7% en 2003(2). Parmi les 800 000 enfants en dessous de 15 ans infectés par le VIH en 2007, seulement 8 à 13% d'entre eux bénéficient d'un traitement. (3)
Les couvertures en traitement anti-rétroviral sont variables selon les régions du globe : 75% des personnes infectées et nécessitant un traitement sont effectivement traitées en Amérique latine et dans les Caraïbes, 23% dans les pays d'Afrique sub-saharienne, 16% dans les pays d'Asie du Sud, de l'Est et du Sud-Est, 13% dans les pays d'Europe et en Asie centrale, 5% dans les pays d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient. (2)

En France, selon le dernier rapport d'experts de Juin 2007 demandé par le ministère de la Santé, depuis le début de l'épidémie vers les années 1980 jusqu'au 30 Juin 2007 le nombre de cas de SIDA est évalué à 60 212 et 26 239 sont survivants.
Après un pic en 1994, le nombre de nouveaux cas diminue progressivement. (4)

Entre 2004 et 2007, plus de 12 655 notifications d'infection par le VIH sont déclarées (dont environ 9000 découvertes de séropositivité. Les rapports sexuels représentent le mode de contamination principal en 2006 : 54% rapports hétérosexuels, 24% homosexuels, 11% sont des usagers de drogues injectables et on ne connaît pas le mode de contamination chez les autres. (4)

Ce sont les femmes d'origine subsaharienne qui sont le plus fréquemment touchées. (4)

Parmi les couples hétérosexuels la contamination a lieu, le plus souvent alors que le couple est stable et qu'un des partenaires ne sait pas qu'il est séropositif.
Alors que la transmission du VIH à la suite d'injection de drogues par du matériel usagé contaminé est en baisse.
Ces dernières années, la fréquence de la transmission du VIH chez les hommes ayant des rapports homosexuels est préoccupante. Le relâchement dans les comportements homosexuels est un fait.

La séropositivité des femmes est découverte plus tôt que chez les hommes, grâce au suivi médical plus régulier et de la survenue des grossesses qui les fait consulter.
Le diagnostic de maladie SIDA est fréquemment posé alors que les personnes ne savent pas qu'elles étaient séropositives et leur prise en charge thérapeutique est alors tardive ; ce sont plus souvent les hommes qui entrent dans ce cas de figure.

Il va sans dire que la prévention et l'éducation à la santé auprès du grand public sont essentielles pour imaginer enrayer l'épidémie de SIDA et diminuer le nombre de personnes infectées.
La communication ne doit pas faiblir, il est indispensable de répéter inlassablement les messages de prévention et d'utilisation du préservatif dans les rapports sexuels et d'inciter au dépistage. L'éducation des adolescents doit se faire avant le début de leur activité sexuelle.

L'utilisation d'association d'antirétroviraux actif permet de contrôler le virus et différer la maladie. On a assisté à une chute importante de la mortalité liée au SIDA. Cependant la population infectée par le virus du SIDA vieillit et il apparaît des pathologies variées tant à cause du vieillissement naturel des patients que des effets secondaires des traitements et de l'évolution de l'infection elle-même.


Références :
2) Site de l'OMS. Progress in scaling up access to HIV treatment in low ans middle-income countries.
3) Site de l'OMS. XVI international aids conference closes with call to deliver on universal access to proven prevention strategies, HIV care and treatment.
4) Rapport d'experts 2006. Prise en charge médicale des personnes infectées par le VIH. 2006 ; Ministère de la santé.