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3- LES CONTRE-INDICATIONS PSYCHIATRIQUES AU TRAITEMENT INTERFERON
Certaines sont temporaires :
- Concernant les patients ambivalents vis-à-vis du traitement antiviral : les patients déprimés doivent bien sûr être traités avant l’instauration du traitement Interféron et les patients qui vont avoir pendant le traitement des remaniements existentiels (surmenage professionnel, crises conjugales, familiales, chômage, déménagement°. La stabilité de leur environnement pendant le traitement antiviral est un élément important du succès du traitement.
D’autres définitives :
- Les patients psychotiques qui ne sont pas soignés en psychiatrie et sont non-traités.
4 - LORS DU TRAITEMENT DES HEPATITES PAR INTERFERON, QUAND DOIT-ON ADRESSER UN PATIENT EN CONSULTATION DE PSYCHIATRIE ?
- les patients qui disent qu’ils sont fragiles, parce que facilement anxieux ou dépressifs et qui demandent un soutien psychologique.
- les patients ayant des antécédents d’épisode dépressif majeur, d’attaque, de panique, d’alcoolisme, de toxicomanie.
- les patients psychotiques.
- Les patients qui vont avoir en cours de traitements des modifications importantes de leur mode de vie.
5 LES EFFETS SECONDAIRES PSYCHIATRIQUES LIES AU TRAITEMENT ANTIVIRAL.
- La Ribavirine peut entraîner une anxiété (quand il existe une anémie importante) relativement typique avec sensation de striction thoracique qui cède à la correction de l’anémie ou à la prescription de faibles doses d’lprazolam.
- L’INTERFERON occasionne une asthénie subchronique, maximale 24 à 48 h après l’injection qui peut être très invalidante et un état dépressif avec ralentissement psychomoteur apragmatisme (souvent très mal vécu), idées d’incapacité, hypersomnie (ou au contraire insomnie) et troubles cognitifs portant sur la concentration intellectuelle et la mémorisation. Il existe un isolement social progressif et une irritabilité plus fréquents chez les hommes avec parfois, véritables accès caractériels avec violences.
- En l’absence de traitement adapté, ces troubles psychiatriques vont perdurer et s’aggraver pouvant aboutir au dixième mois de traitement antiviral à un état dépressif grave avec anxiété qui nécessitent des soins urgents.
- les complications psychiatriques sont : secondaires au traitement par Interféron, très fréquentes et réversibles. Il faut en informer clairement les patients, leur conseiller d’éviter tout surmenage, ne pas hésiter à les mettre en arrêt de travail si l’asthénie est trop invalidante ou à leur proposer une aide-ménagère pendant la durée du traitement.
- Les états dépressifs sont bien améliorés par des antidépresseurs tels que citalopram, tianeptine, viloxazine aux posologies antidépressives usuelles. La clomipramine à faible posologie (25 mg par jour) est parfois remarquablement efficace sur l’asthénie. L’anxiété cède très bien avec l’alzprazolam et les accès caractériels sont immédiatement améliorés par le tiapride (100 mg par jour.)
- le traitement psychotrope doit être poursuivi aussi longtemps que le traitement antiviral et ensuite est progressivement arrêté sur 8 à 10 jours.
- Le médecin traitant doit être particulièrement vigilant en cas d’insomnie qui dure et qui résiste aux inducteurs du sommeil habituels, d’anorexie et perte de poids importante.
- Il est utile d donner un traitement antidépresseur prophylactique aux patients ayant des antécédents de dépression ou très anxieux.
- Les patients déprimés lors de la consultation d’évaluation doivent bien évidemment être traités avant d’entreprendre le traitement antiviral.
- Dans la pratique, le suivi psychiatrique consiste en une consultation toutes les trois semaines ou tous les mois pendant la durée du traitement antiviral avec possibilité de consultations en urgence, si besoin.