Restrictions au voyage pour les séropositifs au VIH : les Etats-Unis mettent fin à l’interdiction d’entrer sur leur territoire

Fin juillet, le président George W. Bush a signé la loi sur le programme PEPFAR (President’s Emergency Plan for AIDS Relief ou plan d’Urgence du gouvernement américain pour la Lutte contre le SIDA) mettant fin à l’interdiction d’entrée des séropositifs au VIH sur le territoire américain.



Creative Commons Attribution ShareAlike 3.0 Unported C’est en effet à une large majorité de 80 voix contre 16 que le Sénat américain, suivant un amendement de John Kerry, s’est exprimé en faveur d’une levée de la disposition introduite en 1987 puis confirmée en 1993. Cette disposition interdisait aux voyageurs et immigrants atteints par « une maladie contagieuse d’importance en matière de santé publique » d’entrer sur le territoire américain. Quelques dérogations avaient été accordées à des conjoints séropositifs de personnes séronégatives dans le cas de couples hétérosexuels.

Il faut rappeler que soixante-quatorze pays demandent aux personnes infectées par le VIH de l’indiquer sur leurs passeports. Douze pays (l’Arabie saoudite, l’Arménie, la Colombie, la Corée du Sud, la Chine, l’Irak, le Qatar, la Russie, les îles Salomon, le Soudan, le Yémen et l’Oman ) empêchent même l’entrée sur leur sol aux séropositifs, invoquant des raisons de santé publique et de coût des traitements

La loi sur le programme PEPFAR prévoit par ailleurs de porter l’effort des État-Unis en matière de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme à 48 milliards de dollars sur cinq ans, soit trois fois plus que l’aide de 15 milliards de dollars sur cinq ans allouée en 2003.