Pourquoi me protéger lors des rapports sexuels ?La protection par préservatif est le seul moyen d’éviter efficacement la transmission du VIH lors des rapports sexuels.
· Pour vous : il est important d’éviter les surcontaminations par une ou plusieurs autres souches de virus. La surcontamination est un facteur d’aggravation de la maladie pouvant diminuer l’efficacité de votre traitement ou réduire les autres possibilités de traitement, et accélérer la vitesse d’évolution de la maladie.
· Pour votre partenaire : qu’il soit séropositif ou séronégatif, que vous connaissiez ou non son statut sérologique, le plus sûr moyen de ne pas lui transmettre le VIH ou de ne pas le surcontaminer, s’il est déjà infecté, est d’utiliser un préservatif lors de chaque rapport sexuel.
Par ailleurs, le préservatif permet de limiter les risques de contamination par de nombreuses autres infections sexuellement transmissibles (IST): hépatite B, gonococcies, chlamydia, syphilis…
Le préservatif masculinLe préservatif masculin (capote) est un moyen efficace de se protéger et de protéger l’autre contre la transmission du VIH et d’autres IST. Le préservatif masculin est la méthode de référence en matière de prévention. Il se présente comme un étui destiné à recouvrir le pénis et il est le plus souvent en latex.
Ses avantages sont multiples :
- il est simple à utiliser.
Ouvrez l’emballage avec précaution (pas avec les dents !) sans l’abîmer avec les ongles.
Posez le préservatif encore enroulé sur le bout du pénis en érection, en veillant à ce que la partie enroulée se trouve à l’extérieur.
Pincez l’extrémité du préservatif, correspondant généralement à un réservoir, pour chasser l’air et le dérouler jusqu’à la base du pénis, tout en maintenant le réservoir avec les doigts.
Le préservatif est en place.
Lors du retrait du vagin ou de l’anus, maintenez le préservatif à sa base pour éviter qu’il ne glisse.
Jetez-le à la poubelle (et non dans les toilettes) après l’acte, même s'il n’y a pas eu éjaculation.
La règle est : 1 acte = 1 préservatif neuf.
On ne réutilise pas plusieurs fois un même préservatif.
De même, ne superposez jamais 2 préservatifs, cela augmente le risque de déchirure et ne protège donc plus ;
- il n’est pas cher. Un préservatif masculin simple vaut moins de 1 euro. Bien sûr, il y a des gammes beaucoup plus sophistiquées et donc beaucoup plus chères…
- il est sûr lorsqu’il est correctement utilisé. Le VIH ne peut pas passer au travers du latex.
Il existe des préservatifs sans latex (préservatifs en polyuréthane) ou en latex déprotéinisé hypoallergénique (les protéines allergisantes du latex ont été enlevées) pour les personnes qui seraient allergiques à cette matière.
La plupart des préservatifs sont déjà lubrifiés. Il est possible d’utiliser en supplément des gels lubrifiants spécial préservatifs. Ces gels doivent être à base d’eau et sans corps gras (pas d’huile, pas de vaseline, pas de crème…).
Les lubrifiants à base de silicone sont compatibles avec les préservatifs.
Le préservatif fémininLe préservatif féminin se présente sous la forme d’une poche cylindrique en polyuréthane (et non en latex) dotée d’un anneau de plastique à chaque extrémité.
L’anneau situé du côté fermé maintient le préservatif en place à l’intérieur du vagin et l’anneau externe s’appuie sur la vulve, c’est lui qui retient le préservatif pendant le rapport.
En matière de préservatif féminin, les expériences sont variées et très dépendantes de chaque personne : certaines utilisatrices ne sentent absolument pas les anneaux pendant le rapport ; d’autres indiquent que le frottement de l’anneau extérieur sur le clitoris augmente le plaisir.
Pose du préservatif féminin :
Ouvrez l’emballage avec précaution (pas avec les dents) sans abîmer le préservatif avec les ongles.
Pressez l’anneau intérieur situé du côté fermé du préservatif avec précaution entre le pouce et l’index, puis insérez-le le plus profondément possible dans le vagin, en poussant avec votre index.
L’anneau externe, situé du côté ouvert du préservatif, doit rester en dehors du vagin. Le préservatif est alors en place.
Il est possible de poser le préservatif féminin dans les minutes qui précèdent le rapport sexuel ou juste avant la pénétration.
Lors de la pénétration, veillez avec votre partenaire à ce que le pénis entre bien dans le préservatif.
Pour retirer le préservatif, pincez l’anneau extérieur avec les doigts, puis tournez-le pour que le sperme reste dans le préservatif. Tirez doucement. Jetez le préservatif à la poubelle (et non dans les toilettes) après usage.
Le préservatif féminin est déjà lubrifié.
L’efficacité du préservatif féminin est reconnue lorsqu’il est correctement utilisé.
Mais le préservatif masculin reste la méthode de référence en matière de prévention de la transmission du VIH et d’autres IST. Contrairement au préservatif masculin, il n’existe qu’en une seule taille. Il est strictement à usage unique et doit être jeté après chaque acte, même s’il n’y pas eu éjaculation.
Le préservatif féminin est plus cher que le modèle masculin : son prix avoisine généralement les 2 euros.
Le traitement d'urgenceEn tant que personne atteinte par le VIH, vous devez connaître l’existence du traitement d’urgence. En cas d’exposition au risque de transmission du VIH (rupture de préservatif, prise de risque, etc.), il est possible de prendre un traitement qui réduit les risques de contamination par le VIH chez une personne séronégative.
Ce traitement doit être commencé au plus tôt après la prise de risque (si possible dans les 4 heures qui suivent le rapport) et 48 heures au plus tard après l’exposition au risque.
La recommandation est donc de se rendre aux urgences de l’hôpital le plus proche et de signaler immédiatement le motif de la consultation.
Ce traitement est une multithérapie d’antirétroviraux (les mêmes médicaments que ceux utilisés chez les personnes séropositives), à prendre pendant 4 semaines.
Des tests de dépistage, programmés à différents moments, permettront de vérifier le statut sérologique de la personne.
En tant que personne séropositive, si vous pensez qu’un de vos partenaires séronégatifs a été exposé à un risque de transmission du VIH, vous ne devez pas hésiter à le renseigner sur l’existence de ce traitement d’urgence.
Il est également utile que vous l’accompagniez aux urgences d’un hôpital, pour que le médecin puisse connaître votre situation médicale.
Si vous ne souhaitez pas accompagner votre partenaire, donnez-lui des informations sur votre situation : prenez-vous un traitement ? Si oui lequel ? Avez-vous une charge virale plasmatique indétectable ou pas ? Avez-vous des résistances identifiées à certains médicaments ? Ces informations permettront au médecin d’évaluer la meilleure prise en charge pour votre partenaire.
Dans tous les cas, n'hésitez pas à consulter rapidement votre médecin.