Troubles digestifs Les traitements antirétroviraux peuvent provoquer des troubles digestifs : diarrhées, selles molles, maux de ventre, ballonnements, flatulences, mais aussi nausées (envie de vomir, mal au cœur) et vomissements.
Aux effets indésirables des traitements antirétroviraux peuvent éventuellement s’ajouter d’autres causes :
- traitements autres que les antirétroviraux (notamment pour les maladies opportunistes) qui peuvent aussi avoir des effets indésirables au niveau digestif ;
- infections digestives (salmonelles, Campylobacter, shigelloses, Yersinia, certains parasites) qui provoquent aussi le même type de symptômes.
Certains médicaments peuvent être utilisés pour limiter ces effets :
- les anti-nauséeux (ou anti-émétiques) et les anti-diarrhéiques ;
- les pansements digestifs, diminuant l’acidité de l’estomac et tapissant l’intestin d’un film protecteur
Attention ! La plupart des traitements des troubles digestifs sont accessibles sans ordonnance dans les pharmacies. Cependant, en raison du risque d’interactions avec les médicaments antirétroviraux, il est préférable que vous preniez l’avis d’un professionnel de santé avant d’utiliser ces médicaments.
En particulier, les pansements digestifs peuvent diminuer l’absorption des médicaments antirétroviraux, et donc leur efficacité lorsqu’ils sont pris en même temps ou dans les heures qui suivent ou précèdent la prise du traitement. Il est donc indispensable de demander l’avis de médecin ou de votre pharmacien.
Les troubles digestifs ne sont généralement pas graves. Mais s’ils s’inscrivent dans la durée, ils peuvent miner le moral et la vie quotidienne, diminuer l’appétit, faire perdre du poids et affaiblir votre organisme. Ne les subissez pas sans rien faire.
Des consultations de diététique et des compléments nutritionnels peuvent aider à lutter contre les troubles digestifs et l’affaiblissement qu’ils engendrent.
Dans tous les cas, il est très important de maintenir une alimentation aussi équilibrée que possible et de boire en quantité suffisante (eau, thé léger…) pour éviter la déshydratation liée aux diarrhées.
Si vous avez du mal à manger suffisamment, il existe des boissons, des plats et des crèmes dessert vendus en pharmacie et sur ordonnance, spécifiquement prévus pour compléter l’apport quotidien en vitamines et nutriments (protéines) nécessaires à votre organisme.
DouleursLes douleurs peuvent être très variables selon chaque individu : sensation de brûlure, de tensions, de chocs électriques, de crampes… L’origine de la douleur est également très diversifiée et parfois difficile à identifier.
Chez une personne atteinte par le VIH, les douleurs peuvent être liées aux éléments suivants :
- les traitements antirétroviraux peuvent provoquer des maux de ventre, des douleurs musculaires (appelées « myalgies ») et articulaires (appelées « arthralgies »), des maux de tête… ;
- l’infection par le VIH et ses traitements ont été associés à des douleurs neurologiques (appelées « neuropathies ») parfois intenses, au niveau des pieds et des jambes ;
- les maladies opportunistes peuvent également engendrer des douleurs très diverses suivant l’organe touché : douleurs dans la poitrine lors d’une pneumocystose, douleurs dans la bouche et dans la gorge lors d'une candidose, douleurs cutanées (brûlures) liées au zona, maux de tête, douleurs abdominales…
Quelle que soit son origine, la douleur doit être prise en charge par des traitements.
Elle n’est pas « normale » : vous n’avez pas à la subir sans réagir.
N’hésitez donc pas à en parler avec votre médecin, en lui décrivant précisément vos sensations (type de douleur, rythme, moment de la douleur…). Ces informations lui sont nécessaires pour définir la meilleure stratégie de réduction de la douleur, mais aussi pour identifier une douleur qui serait le signe d’une maladie sous-jacente.
Au-delà des médicaments anti-douleur (ou antalgiques), il existe des services et des centres spécifiques de prise en charge de la douleur.
Demandez toujours conseil à votre médecin avant de prendre un médicament. Les antirétroviraux interagissent avec les médicaments de traitement de la douleur, et toute association médicamenteuse nécessite une prudence particulière.
Les personnes atteintes par le VIH peuvent souffrir de douleurs d’origine et de nature diverses. Ces douleurs ne doivent pas être subies, elles nécessitent une prise en charge médicale.
La définition du type de douleur et de son (ses) origine(s) permet généralement la mise en place d’une stratégie de prise en charge adéquate (traitements médicamenteux ou autres).
Dans tous les cas, n'hésitez pas à consulter rapidement votre médecin