Dictature ou fausse Démocratie. L'heure de la question.
Tant qu'il y aura des dictatures, je n'aurai pas le cœur à critiquer une démocratie.Dictature et démocratie sont à l'honneur en ce monde depuis quelques semaines, janvier 2011 démarre sur des cas d'école, qui sait ce que décembre nous dira…
Quand la critique est facile la démocratie l'est moins, au point que celle des pays et des peuples qui descendent dans les rues, bien après 1789 commence à se confondre.
D'un Roi à qui l'on coupa la tête, que reste-t-il des premiers républicains qui changèrent les règles de fondements, devant le temps qui ne les applique plus ? Mais ont-elles été appliquées réellement ces règles ? Où sont le travail, l'assiette et le toit que se devaient de garantir à chacun, les premiers articles de la Constitution Française ?
Messieurs, vos penseurs morts pour la liberté par le verbe laissé vous regardent du fond de leurs tombes. Celles des grands hommes qui ne réclament toujours pas vos fleurs au Panthéon mais vos actes. Vous avez retrouvé les formes et ses dérives après eux.
A quoi servent des règles et des lois durement obtenues par les injustices d'hier si c'est pour faire des Présidents des Roitelets à temps réduit, par les peuples qui aujourd'hui se retrouvent encore devant les grilles, des mêmes palais, que vous avez conservé bien par goût du luxe. Les petits rois se servent plus rapidement, les injustices restent.
Quel exemple pouvez-vous encore donner aux peuples que vous encouragez dans la démocratie du luxe sur le dos des enfants de 1789 dans ce monde, qui outre mer se révolte aujourd'hui, des mêmes causes que vous engendrez et encouragez aux quatre points cardinaux ?
France tu n'es plus, tu te nommes Europe, tu te nommes Occident avec les autres qui n'ont pas fait mieux. Aviez-vous tous emporté vos classiques, les Voltaire et les Rousseau lors de vos conquêtes plus au sud ou n'aviez-vous pris déjà en service, que des livres comptables comme évangiles ?
Quand chassés voila plus d'un demi siècle de cet orient plaisant par ses charmes, qu'avez-vous entretenu ensuite, si ce n'est que quelques despotes, mieux habillés par vos tailleurs, mieux formatés par vos écoles, que vous manipuliez comme des pantins qu'ils étaient, depuis vos capitales par vos capitaux. Des Présidents qui manipulent des petits Rois en de multiples pays, pour ainsi répondre aux besoins des peuples républicains, que vous avez conditionné à consommer de plus en plus, mais certainement pas en les nourrissant de sages livres.
Voyez le résultat à l'aube du troisième millénaire, les sans culottes ne sont plus à Versailles mais dans toutes les capitales de ces pays amis.
Et vous peuples, que réclamez-vous maintenant ? Liberté ou seulement du pain et encore du pain ? Mais le pain vous l'avez bien souvent, il ne fait qu'image pour vos autres maux. Ne vous manquerait-il que la règle du jeu pour vous satisfaire vous aussi, jeu d'une démocratie qui n'engendre que des nouveaux intérêts royaux ? Alors, Roi ou Président, que prendrez-vous maintenant que les deux titres ne servent plus devant des lois et des constitutions que l'on change au gré d'un homme et de sa cour nommée assemblée Nationale ?
Vous qui réclamiez indépendance alors que les républiques avaient déjà bien compris que ce n'était plus les politiques qui allaient régner à ce moment, que réclameriez-vous aujourd'hui encore de politiquement correct ?
Ne voyez-vous pas en levant la tête au dessus de la Méditerranée qu'ils ne suivent déjà plus les politiques mais l'unique prince de ce monde orné de ses parures d'or ? Le Roi Soleil est revenu mais s'accroche désormais dans les esprits de tous, sa Majesté l'Or vous salue bien bas en vous écrasant du pied. La République est morte, la Compagnie sert ses seuls actionnaires.
Que rêvez-vous de plus au sud où que rêvez-vous de moins pas vos cris présents devant vos élus opaques alors que vous chassiez déjà hier les Princes et les Rois chez vous ? Mettriez-vous de nouveau, dans les mois prochains, de l'eau dans une cruche sale en criant et en chassant encore l'indélicat qui s'est servi de vos poches depuis des lustres ?
Le Prince de ce monde est-il Roi ou Président, le Prince de ce monde est-il de gauche ou de droite ? Alors continuez ainsi et vous verrez les extrêmes issues toutes de la misère grandissante, celle des esprits, servir de plus en plus les intérêts indirects de ce seul et triste Sire.
Toi l'ami, ici ou ailleurs, au nord ou au sud, qui seul au fond de ta chaumière pense paix et liberté, amour de tous et humanisme, universalisme parfois dans tes excès d'espoirs, mais qui prêche seul dans son propre désert quotidien. Penses-tu vraiment qu'en groupe en chassant l'intrus du jour tu mettras à sa place un homme plus sain ou même un Saint, alors que tu comptes comme tous désormais par la seule règle à calculs, qui rendent utopiques tes rêves humains ?
Ne t'a-t-on pas raconté les histoires passées des peuples, du tien et des autres, pour enfin savoir et comprendre que déjà, hier, l'unique et triste Prince sonnant et trébuchant faisait son nid, petit à petit, bien au delà des idéaux des chefs partiaux ?
N'as-tu pas entendu dans les temples les histoires de ces peuples passés, qui par le trop se sont perdus en masse au point de faire disparaître leur ville et leur civilisation des cartes et des histoires des hommes ?
Ne vois-tu pas que le combat devient mondial désormais et que tu n'aurais plus le temps depuis ton quartier, d'attendre de nouvelles promesses, jamais tenues par un système qui dépasse désormais tes élus, ton état, ton continent ?
Ta conscience se retrouve-t-elle dans les rues par ce que tu réclames encore et qui désormais est d'un autre temps ? Les peuples d'hier jouaient-ils avec des coups d'avance ou avec retard sur les échiquiers qui appartenaient à ceux dont presque tout appartenait déjà ? Qui a écrit la règle et le droit sous lesquels tu survies encore ?
Tu irais clamer liberté, mais laquelle si ce n'est celle uniquement de changer de forme, de décor, jusqu'à la prochaine scène que tes enfants joueraient encore ? Qu'attendrais-tu ce jour ? Juste un peu plus qu'hier le temps de tenir avec moins de peurs et de craintes jusqu'à ton dernier souffle, mais est-ce cet héritage la que tu désires laisser aux tiens, toi aussi ?
Combien de Rois faudra-t-il pour te faire comprendre qu'il n'y aurait pas de meilleure époque qui suivrait la précédente en rejouant les classiques de l'histoire ?
Peuples dits développés par des avances techniques et non de fond, et vous peuples dits émergeants qui suivez en aveugles, ne voyez-vous pas que la pieuvre est la même au dessus de vos têtes, et qu'elle se réjouit de vous voir clamer de manière répétitive, paix amour et liberté ? Vous criez "démocratie" et d'autres plus au nord crient "partage", mais vos appels communs ne sont que ceux des affamés de l'avoir.
Oui vous aussi, "avoiristes" vous êtes devenus, vous n'êtes plus, voila votre parti, la pieuvre mondiale vous aurait enlevé toute possibilité de réflexion plus profonde pour mieux répondre à la World Compagnie.
Qu'attendrez-vous demain ? Des réponses des plus malades que vous ou des moins malades pour relancer l'identique en plus light, le temps d'un autre instant, jusqu'aux précédents ?
Le monde n'est pas malade de ses formes, mais de son fond, qui compte, sur vous.
Tant qu'il y aura des injustices, ayez le cœur à dénoncer les fausses démocraties, en visant la tête, du vrai malaise.