Le nombre de lymphocytes CD4 + Les cellules CD4+ sont des cellules nécessaires au bon fonctionnement du système immunitaire. Au cours de l'infection par le VIH, le virus se sert de ces cellules pour se multiplier.
Le nombre de cellules CD4+, c'est-à-dire le nombre de cellules CD4+ par mm3 de sang, constitue un indicateur de l'état du système immunitaire et de la progression de l'infection par le VIH.
Quelques repères
· Le nombre de cellules CD4+ moyen chez une personne non infectée par le VIH varie de 500 à 1200 CD4+/mm3.
· Chez une personne atteinte par le VIH ne suivant pas de traitement antirétroviral, le nombre de cellules CD4+ va généralement baisser progressivement. La vitesse de diminution dépend d'une personne à l'autre.
· A ce jour, le nombre de cellules CD4+ constitue un indicateur pour la décision de commencer un traitement contre le VIH. En 2006, on considérait qu'il fallait envisager un traitement antirétroviral dès que le nombre de cellules CD4+ devenait inférieur à 350/mm3 (source blibliographique).
· Un nombre de cellules CD4+ inférieur à 200/mm3 est considéré comme bas : il nécessite la mise en place de traitements préventifs contre certaines infections opportunistes(source blibliographique).
· Après mise en route d'un traitement antirétroviral, le nombre de cellules CD4+ doit remonter progressivement. Tout au long du traitement, le nombre de cellules CD4+ sera mesuré régulièrement.
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Présence du VIH dans le sang : charge virale plasmatiqueLa charge virale plasmatique (dite « CV ») reflète l’activité du VIH, c'est-à-dire la multiplication des particules virales (encore appelées « ARN VIH » ou « copies ») circulant dans le sang. La mesure de la charge virale plasmatique permet donc de suivre l’évolution de la maladie et l’efficacité des traitements.
La charge virale plasmatique se mesure à partir d’une simple prise de sang, en quantité d’ARN du VIH (ou copies) par millilitre de sang (ARN-VIH/ml).
Quelques repères
- Si vous ne suivez pas de traitement antirétroviral, votre charge virale plasmatique peut évoluer de manière importante d’une prise de sang à l’autre. Ce n’est pas forcément significatif. Une vaccination, une infection (rhume, grippe, etc.) peuvent faire varier la charge virale plasmatique du VIH ponctuellement. Seule une tendance sur une période de plusieurs mois peut être interprétée de manière fiable.
- Lorsque le traitement antirétroviral est efficace sur le VIH, la charge virale plasmatique peut être rendue indétectable. Cela signifie qu’elle est inférieure au seuil de détection des appareils de mesure. Néanmoins, le virus est toujours présent dans l’organisme. Ce seuil de détection est aujourd’hui le plus souvent fixé à 50 copies/ml.
Si possible, il est recommandé de toujours faire ses mesures de charge virale plasmatique VIH dans le même laboratoire. Cela permet d’éviter les biais dus aux matériels et aux méthodes employés, qui peuvent être différents d’un laboratoire à l’autre. Ainsi, la comparaison entre deux mesures est plus juste et plus fiable. On peut donc plus facilement suivre l’évolution de la charge virale.
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Métabolisme des graisses et des sucres Les anomalies du métabolisme des graisses
Le VIH et/ou les traitements antirétroviraux peuvent être associés à des anomalies du métabolisme des graisses (ou lipides). Ils peuvent entraîner :
- une augmentation de la concentration dans le sang des graisses de type triglycérides (ou TG), appelée hypertriglycéridémie : TG supérieurs à 1,5 ou 2 g/l ;
- une augmentation de la concentration dans le sang du cholestérol, appelée hypercholestérolémie. Cette augmentation peut être liée à l'augmentation d'un certain type de cholestérol : le cholestérol « LDL » (LDL > 2,2 g/l soit 5,7 mmol/l) ou « mauvais cholestérol » (le LDL cholestérol élevé est associé à un risque cardiovasculaire plus élevé). On peut aussi observer une diminution d'un autre type de cholestérol dit cholestérol « HDL » (HDL < 0,35 g/l soit 0,9 mmol/l) ou « bon cholestérol » : un cholestérol HDL supérieur ou égal à 0,6 g/ l de sang est considéré comme un facteur protecteur de risque cardiovasculaire.
Ces anomalies, non correctement détectées et non prises en charge, constituent un facteur de risque de maladie cardiovasculaire. Il est donc important d'avoir un suivi biologique régulier.
Pour interpréter votre bilan, il est important de vous référer aux normes de votre laboratoire d'analyses. Elles peuvent varier suivant les méthodes, techniques et système de notation employés.
Pour en savoir plus, parlez-en avec votre médecin.
Les anomalies du métabolisme des sucres
Les personnes atteintes par le VIH et traitées par antirétroviraux ont plus de risque de développer des troubles du métabolisme des sucres que les personnes non infectées par le VIH.
L'indicateur pour le métabolisme des sucres est la glycémie, ou taux de glucose (sucre) dans le sang. Dans l'organisme, l'hormone responsable de la régulation de la glycémie est l'insuline.
Chez les personnes atteintes par le VIH, la glycémie est régulièrement mesurée.
Pour interpréter votre bilan, il est important de vous référer aux normes de votre laboratoire d'analyses. Elles peuvent varier suivant les méthodes, techniques et système de notation employés.
Evaluation du foieCertaines maladies et/ou certains médicaments et/ou d’autres substances (exemple : l’alcool) peuvent avoir un effet nocif sur le foie. Pour évaluer d’éventuelles réactions du foie, il est possible de doser dans le sang des marqueurs spécifiques du foie (ou enzymes hépatiques) notamment les transaminases, la Gamma GT et les phosphatases alcalines. La bilirubine peut aussi être mesurée, c'est ,entre autres, un indicateur d'une hépatite virale.
Numération de la formule sanguine (NFS) ou HémogrammeCet examen permet d’estimer le nombre de cellules de différents types - globules blancs, globules rouges, plaquettes - dans le sang. Ainsi, il permet de détecter d’éventuelles anomalies : anémies (diminution de l’hémoglobine), infections…
Les globules blancs (ou leucocytes) sont les cellules responsables du système de défense de l’organisme. Il existe plusieurs types de globules blancs : les lymphocytes (dont les lymphocytes CD4+), les polynucléaires (neutrophiles, éosinophiles, basophiles) ou encore les monocytes. Lorsque le nombre de neutrophiles diminue trop, on parle de neutropénie.
Les plaquettes sont les éléments permettant d’éviter le risque d’hémorragie. Un déficit en plaquettes ou un excès en plaquettes peut rendre le sang soit trop fluide, soit trop épais, et nécessiter la mise en place d’un traitement pour éviter hémorragies ou caillots sanguins.
Les globules rouges (ou hématies) contiennent l’hémoglobine, la substance responsable du transfert de l’oxygène dans le sang. Lorsque le taux d’hémoglobine baisse trop, on parle d’anémie. L’anémie se traduit notamment par de la fatigue et par des difficultés à respirer (impression de souffle court).
Certains médicaments antirétroviraux peuvent entraîner des anémies ou des neutropénies.
Pour interpréter votre bilan, il est important de vous référer aux normes de votre laboratoire d’analyses. Elles peuvent varier suivant les méthodes, techniques et systèmes de notation employés.
Bilan rénal Afin de surveiller la fonction rénale, des bilans biologiques peuvent être éventuellement réalisés. Un bilan rénal est désormais recommandé avant de débuter un traitement antirétroviral.
Le suivi rénal doit être renforcé quand on prend certains médicaments susceptibles de fragiliser la fonction rénale.
Le bilan rénal peut comporter :
- la réalisation d’une bandelette urinaire (recherche de protéines et de sucre ou glucose dans les urines) ;
- le dosage de la créatinine dans le sang (ou créatininémie). La créatinine est un produit normal de dégradation des muscles et de l’alimentation. Elle est exclusivement éliminée par les reins. Sa mesure dans le sang permet donc de refléter une altération du fonctionnement rénal ;
- le dosage du phosphore sérique (phosphorémie).
Pour interpréter votre bilan, il est important de vous référer aux normes de votre laboratoire d’analyses. Elles peuvent varier suivant les méthodes, techniques et système de notation employés.