Tout en évoquant la quadrithérapie, le Pr Senhadji affirme : 30 % des chats sont porteurs du virus du SIDA

Le Pr Kamel Senhadji, spécialiste en immuno-pathologie, chercheur à l’université de Lyon, a affirmé, hier, lors d’une rencontre sur les maladies sexuellement transmissibles organisée à Constantine par le secteur de santé d’El-Khroub et l’association «ville-santé», que «30 % des chats sont porteurs du virus du sida», rassurant, toutefois, que le virus immunodéficitaire félin (VIF) par opposition au VIH n’est pas transmissible à l’homme par griffure.

L’intervenant, qui passe pour être un spécialiste en thérapie génique, a enchaîné pour souligner que l’heure est à la quadrithérapie avec l’introduction d’un peptide, ce qui, a-t-il soutenu, permettra aux patients de développer une meilleure et longue résistance au VIH.

Toutefois, a-t-il précisé, il faut attendre plusieurs années pour que l’on puisse parler de vaccin, compte tenu des facultés de perpétuelle reconversion de l’agent causal. Le Pr Senhadji a tenu, d’autre part, à insister sur les disparités de disponibilité des traitements entre un Sud riche où se concentrent 90 % de produits médicamenteux et un Sud pauvre qui se contente des 10 % restants.

Un Sud où il est noté, notamment au Botswana et en Namibie, une cassure dans l’espérance de vie, laquelle a considérablement chuté suite à la propagation du virus du sida. Autre volet important développé par celui qu’on qualifie de «piégeur» du VIH, pour ses recherches poussées dans ce domaine : l’existence d’une petite communauté invulnérable que l’on appelle les «sérodifférents».

Ceux-là, a-t-il expliqué, ne peuvent être infectés par le virus du sida en toute circonstance. Les «sérodifférents» ont, a-t-il argumenté, la «chance» de traîner une maladie génétique, se traduisant par une mutation delta32, ce qui rend la mission du virus VIH difficile, puisqu’il ne pourra disposer de capteurs adéquats qui lui facilitent de phagocyter les cellules saines, de se dupliquer et, partant, de les infecter.

Ainsi, faute de processus de recombinaison, le VIH meurt au bout de six heures ! Bref, la bataille de déverrouillage total du complexe VIH semble atteindre un stade assez avancé, mais rien n’est encore gagné tant que les «passes» proposées n’arrivent pas à fermer toutes les issues au virus et à éviter, ainsi, l’impasse.

Samir B.