Les MST (maladies sexuellement transmissibles) ne concernent pas seulement le virus du Sida (le vih) mais d’autres maladies comme l’hépatite ou la syphilis qui fait son grand retour ces derniers temps en France.

Vous souhaiteriez faire un dépistage de MST mais vous n’osez pas rencontrer votre médecin traitant ou rester anonyme sur votre dépistage. Il y a une solution : les CDAG (Centres de Dépistages Anonymes et Gratuit) mis en place en 1988 par les autorités sanitaires en France.
Les CDAG sont généralement financés par les hôpitaux universitaires et les départements au titre de leur action sociale. Il s’agit de lieux où toutes les personnes peuvent se faire dépister de façon anonyme et gratuite sans justification d’identité, de carte de sécu ou de mutuelle. Le personnel de ces centres sont des médecins et des infirmières (-iers). Les locaux sont tout à fait adaptés, propres et le matériel médical est comme dans tous les hôpitaux. Pas d’inquiétude à avoir. C’est du sérieux.

Déroulement de la procédure :

Vous devez au préalable prendre rendez-vous auprès d’un CDAG dans votre région.
Outre l’annuaire, pour connaître un centre de CDAG dans votre département vous pouvez cliquez ici, et après l’affichage de la page cliquez sur le numéro de votre département pour trouver un centre. Après avoir trouvé l’adresse sur ce site, je vous conseille de vous confirmer le numéro de téléphone par une recherche sur les pages jaunes (certains centres ont pu être déplacés ou fermés).
Première chose à faire : téléphoner au CDAG sélectionné. Demandez un rendez-vous pour le dépistage. Un rendez-vous vous sera donné par votre interlocuteur. Vous ne donnez pas votre nom juste un prénom. Retenez bien votre date et heure de rendez-vous. Confirmez-vous le lieu. Les délais sont plus ou moins longs selon les régions.



Le rendez-vous au dépistage :

Vous vous présentez à la date et heure dites. Vous donnez votre prénom à l’accueil (généralement une infirmière). Vous allez êtes reçu par un docteur qui vous posera des questions sur le pourquoi de votre dépistage, sur vos pratiques sexuelles et votre état de santé à cet instant. Il vous expliquera le déroulement de la procédure. Toutes ces questions lui permettront d’étudier l’étendue du dépistage à réaliser. En plus du Sida-VIH, vous aurez peut-être un dépistage sur la Syphilis ou l’hépatite (B ou C). Il vous expliquera tout…. Après entretien, vous retournez dans la salle d’attente jusqu’à qu’une infirmière ou un infirmier vous appelle par votre prénom pour faire le prélèvement sanguin.
Tout au long de la procédure, vous êtes suivi par votre prénom et un numéro vous garantie votre anonymat.
L’infirmière vous fera une prise de sang… et vous pourrez repartir chez vous.



Le résultat de votre dépistage :

Généralement une semaine après, vous devrez revenir au CDAG lors d’un rendez-vous que vous aura fourni le docteur ou l’infirmière avec votre référence (prénom et numéro).
C’est le docteur lors d’une entrevue qui vous annoncera vos résultats. Il vous fournira les documents issus du laboratoire de virologie. Pour le VIH, deux tests auront été réalisés (Vih 1 et Vih 2). Pour l’hépatite et en fonction de vos vaccinations passées, les deux hépatites sont testés (B et C). Enfin pour la Syphilis, deux tests sont également réalisés.
Le docteur vous fournira des explications sur les risques de contamination sur les différentes maladies.
Vos résultats seront négatifs (absence d’exposition au virus) ou positif (présence d’anticorps dans votre sang). Dans le dernier cas, le personnel médical vous conseillera et vous orientera vers les personnes adéquates.
Se faire dépister de façon anonyme et gratuit est donc très simple. N’hésitez pas à utiliser ces services. C’est important.
Le résultat de votre dépistage au virus du Sida-Vih ne vaut que pour la période antérieure à trois mois avant votre prélèvement car pendant trois mois environ, le virus n’est presque pas détectable. Exemple : Vous avez été exposé au virus le 1er juin, le dépistage le 2 juin ou le 1er juillet sera négatif. C’est seulement à partir du 1er septembre que les tests pourront se révéler utile. Trois mois à attendre c’est long, alors pour éviter le stress inutile, mettez une capote !