700 000 personnes ont pris part à la 7ème Marche des fiertésNouveau succès pour la septième édition de la Marche des fiertés LGBT qui a rassemblé 700.000 personnes samedi à Paris de la place Denfert-Rochereau à celle de la Bastille. Un incident autour du char de Gay Lib s'est produit au cours de la manifestation.
700 000 personnes ont pris part à la Marche des fiertés homosexuelles à Paris, placée sous le signe d'une école "sans aucune discrimination".
En tête de la manifestation, derrière une banderole "Pour une école sans aucune discrimination", se trouvaient notamment le maire PS de Paris Bertrand Delanoë, mais aussi le président PS de la région Ile-de-France Jean-Paul Huchon, la première adjointe du maire de Paris, Anne Hidalgo, Adeline Hazan, la nouvelle maire de Reims et l'ancien ministre de la Culture Jack Lang. Ségolène Royal -dont la rumeur avait fait état d'une possible participation à la marche- n'y a pris part.
Les Verts, l'ensemble des syndicats enseignants, étudiants et lycéens étaient également représentés. Beaucoup de professeurs, d'instituteurs et de syndicalistes enseignants s'étaient joints au défilé. Les dirigeants de la FCPE et Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU, étaient en tête.
"Il faut protéger les enfants de la barbarie de la pensée. A l'école, il y a encore des tabous, qu'il faut doucement et gentiment repousser", a déclaré Bertrand Delanoë. "La communauté éducative est consciente de cette nécessité que de tous petits puissent se préparer à être libres et épanouis. Quelqu'un qui n'est pas homosexuel et qui combat une identité se fait du mal à lui-même", a ajouté le maire de Paris.
Côté UMP, la tête de liste aux dernières élections municipales dans le XVIIIe arrondissement de Paris, Roxanne Decorte, était également présente "à titre personnel".
Un groupe de manifestants homos radicaux, notamment de Act Up et des Panthères roses, a "zappé" et bloqué pendant près d'une heure la progression du char de GayLib qui affichait un slogan "provocateur" à leurs yeux, "le changement c’est nous !", sur les t-shirts de ses militants (Lire ci-dessous).
Le "carré de tête" a atteint la place de la Bastille vers 17 heures alors que des chars et des milliers de participants attendaient toujours de pouvoir démarrer de la place Denfert-Rochereau.
Derrière la banderole, 74 chars décorés aux couleurs des associations ont défilé. De nombreux jeunes participaient au cortège. Des parents étaient également présents, brandissant une banderole plaidant en faveur du "dialogue entre les homos et leurs parents". La lutte contre les discriminations étant également un combat mené au sein des entreprises, plusieurs d'entre elles avaient dépêché leurs militants associatifs.
"On craignait que le mot d'ordre soit un peu démobilisateur parce que très pointu, il n'en est rien, s'est réjoui Alain Piriou, porte-parole de l'Inter-LGBT.
A l'arrivée du cortège, Jean-Luc Romero, conseiller régional (apparenté UMP) d'Ile-de-France, a prôné la vigilance. "Les questions de société sous la droite ne font jamais beaucoup de progrès. Depuis un an, on n'entend pas vraiment les personnes ouvertes de la majorité", a-t-il ajouté à l'heure où s'opposent à nouveau Nadine Morano et Christine Boutin sur les "mères porteuses".
> Gay Lib et l'UMP contestés
Un groupe de manifestants homos radicaux, notamment d'Act Up et des Panthères roses, a "zappé" et bloqué la progression du char de GayLib (association interne à l'UMP) qui affichait un slogan "provocateur" aux yeux de ces protestataires, " le changement c’est nous !" sur les t-shirts de ses militants, vers 17h30, lors de la Marche des fiertés de samedi. Pendant près d'une heure, ils ont dénoncé la politique du gouvernement, en matière de santé et d'égalité des droits, rejoins par un certain nombre de marcheurs qui ont sifflé l'UMP.