Discrimination des porteurs du VIH
Dans certains pays, les personnes porteuses du
virus de l'immunodéficience humaine (
VIH, associé au développement du
sida) sont victimes de discrimination.
Dans les cas extrêmes, cela peut aller à l'internement dans des camps, «
sidatoriums », des personnes infectées et malades (cas notamment de
Cuba). De même qu'on a pu parler par ailleurs de «
sanatoriums ».
Mais même dans les pays respectant les
droits de l'homme, des séropositifs et malades sont victimes d'une discrimination sociale :
Les associations de malades et
LGBT «
Lesbian,
Gay,
Bisexual and
Transgendered people » se sont déclarées inquiètes de l'évolution des mesures restrictives légales mises en œuvre pour restreindre les conditions d'entrée, de circulation et de résidence des personnes atteintes par le VIH ou ayant développé le SIDA, certains pays pouvant même expulser un malade entré pourtant légalement sur leur territoire et qui, sans cette maladie, n'auraient pas été privé de ce droit.
Toutefois, la mise en œuvre de ces mesures restrictives inclut dans certains pays la suspicion de maladie contre les personnes LGBT, même si les tests (qui pourraient conduire à prendre des mesures de restriction d'accès, voire des expulsions) ne sont souvent pas demandés systématiquement, sans compter qu'on ne peut pas toujours savoir qui est LGBT, qui non. Ces restrictions s'étendent parfois aux concubins, conjoints, enfants, même si un des membres possède une nationalité et un droit de résidence permanent et normalement inaliénable, mais ces mesures peuvent parfois s'appliquer aussi à ceux qui ont obtenu récemment leur naturalisation (par exemple dans la politique d'accès aux soins).
La mise en œuvre de tests médicaux obligatoires pour l'obtention de visas, aux frontières, ou pour l'obtention de permis de séjour, ou la déclaration obligatoire des malades ou séropositifs, constitue potentiellement une violation des chartes de liberté de circulation, nuit aux campagnes de dépistage chez les personnes déjà résidentes, et est contraires aux recommandations de l’
Organisation mondiale de la santé.
Dans les onze pays suivants, les porteurs déclarés du VIH sont « interdits d'entrer sur le territoire national même en tant que touriste » :
Arabie saoudite,
Arménie,
Brunei,
Chine,
Corée du Sud,
États-Unis,
Irak,
Moldavie,
Qatar,
Russie,
Soudan,
Canada.
En France ?Une étude a montré que 57,3 % des personnes séropositives estiment avoir déjà été discriminées du fait de leur séropositivité, et notamment pour 43,7 % des personnes interrogées de la part de professionnels des soins, et en particulier de la part de
dentistes. En raison de cela, presque un quart des personnes interrogées ont renoncé à au moins une occasion à aller consulter, et environ un tiers n'a pas révélé son statut sérologique lors d'une consultation.
L'homme politique français d'
extrême droite Jean-Marie Le Pen préconisait dans les
années 1980 la création de sidatoriums. Dans son programme pour la
présidentielle de 2002, il préconisait le dépistage systématique du sida en France, et en particulier « aux frontières évidemment, à l'occasion du mariage, de la grossesse, en milieu carcéral ou de prostitution et chez tous ceux qui ont une responsabilité collective ».
En Egypte ?Les arrestations y sont arbitraires. Depuis octobre 2007, plusieurs personnes porteuse du virus VIH ont été incarcérées en Egypte parce qu'elles étaient porteuses de ce virus.
Restrictions de circulation et de résidence dans le monde
contre les personnes affectées par le HIV ou le SIDA
Légende :Rouge -Restrictions confirmées
Jaune -Informations contradictoires, restrictions possibles
Bleu -Pas de restriction spécifique
Gris -Pas d'information sur le pays